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    The Painter Grigorie Popovici and His Master Jovan
    (Muzeul Naţional al Unirii Alba Iulia, 2021) Cojocaru, Cristina
    Grégoire Zugravul (‘le Peintre’), connu toute sa vie comme Papathodor, Popovici et Frujinescu, a été l’un des peintres les plus importants de la Valachie à la fin du XVIIIe siècle et l’initiateur du courant d’occidentalisation dans l’art local. Constantin Săndulescu-Verna a découvert dans un carnet de croquis ayant appartenuau peintre que Grégoire est né près de Bucarest, dans le village de Frunzănești, au sein de la famille du prêtrepeintre Tudor, et qu’il a fait son apprentissage en 1766, à la l’âge de 16 ans, auprès d’un certain maître Jean / kirIancu. Ensemble, les deux hommes ont voyagé pendant dix ans sur le territoire de l’Empire des Habsbourg etont signé ensemble l’iconostase du monastère de Lepavina en Croatie, ainsi que celui de l’église de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste à Székesfehérvár, en Hongrie. De retour en 1777, Grégoire a commencé une carrière prolifiqueen tant que peintre d’icônes; mais il a également peint les fresques de l’Église de l’Icône (Biserica Icoanei) àBucarest, des enluminures de manuscrits et des peintures à l’huile, y compris la vaste composition historique représentant Nicolas Mavrogheni distribuant des récompenses aux soldats qui avaient participé aux combatscontre les Autrichiens (1789), aujourd’hui dans les collections du Musée National d’Art de Roumanie, à Bucarest. Jusqu’à présent, cependant, l’identité de Maître Jean et la portée européenne de la carrière de Grégoire n’étaient pas connues en Roumanie. On considérait à tort que Jean devait être un peintre local, identifié soit au maître de l’école de peinture de l’évêché de Râmnic, soit à Ivan ‘le Russe’ (Rusul), maître de l’école de peinture du monastère de Căldărușani. Plus récemment, C. Săndulescu-Verna et M. Sabados ont supposé qu’il pouvait être d’origine balkanique, mais sans réussir à repérer son identité précise : peut-être un peintre grec ou macédo-valaque. La présente étude relie pour la première fois les recherches roumaines sur ce sujet à celles menées en Serbie(Aleksandra Kučeković), Bulgarie (Emmanuel Moutafov) et Bosnie-Herzégovine (Ljiljana Ševo). Les documents permettent d’identifier ‘kir Iancu’ avec Jovan Četirević Grabovan, aroumain d’Albanie, auteur de fresques dusanctuaire et de la nef de la cathédrale épiscopale de Roman (Moldavie). La carrière de ce dernier est jalonnéepar les étapes d’un parcours remarquable pour cette époque. Ses voyages relient littéralement l’Occident à l’Europe de l’Est, de la Croatie en Russie à travers Buda et Bucarest, et dessinent une perspective entièrementnouvelle sur les relations qui animaient le milieu culturel des peintres valaques du XVIIIe siècle. Comme Jovan, son élève Grégoire a joué également le rôle d’un ‘véhicule’ exemplaire des transferts culturels entre Occident et Orient, maillon d’un grand réseau commercial et politique développé à l’intersection des trois grands Empires: ottoman, russe et autrichien. Il a influencé de manière décisive l’évolution de l’atelier de peinture du monastèrede Cernica et s’est imposé comme une figure clé de la scène artistique locale ; il a été l’un des premiers peintresà moderniser l’art local. Par-delà les éclaircissements qu’elle apporte sur l’apprentissage de Grégoire Popovici,cette étude permet aussi d’attribuer les icônes de l’iconostase de l’Église Manea Brutaru de Bucarest au peintreJovan Četirević Grabovan, et d’identifier dix nouvelles oeuvres du peintre Grégoire, y compris les fresques del’Église de l’Icône à Bucarest. Elle transcrit sept inscriptions inédites des icônes de cette église et identifie le ssources artistiques du cahier de modèles du peintre et des icônes de l’iconostase de la chapelle dédiée à Saint Lazare au monastère de Cernica dans un exemplaire de la Bible Ectypa ayant appartenu au même Maître Jean.
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    Russian Icons, 17th-18th c.
    (MDPI, 2023) Kalliga, Alexandra Eleni ; Alexopoulou, Athina Georgia
    The study aims to enhance our knowledge of the materials and techniques applied in the making of Russian, portable ecclesiastical paintings produced after the 16th century, and to evaluate a pilot, non-destructive, non-invasive, research methodology proposed for their examination. Based on research relating to the historical background of their production and distribution in the South, the availability of materials and the applied techniques, a non-destructive, non-invasive methodology is exploited to examine three triptychs and two polyptych side panels belonging to the collection of the Benaki Museum. As their small size and excellent state of preservation prohibit sampling, a study scheme based on visual examination, the implementation of a series of spectral imaging techniques (VIS, IRRFC, SWIR, UVL, RTI, X ray) and a non-invasive micro XRF analysis is tested. Fiber and wood-type identification are carried out microscopically. The collected information relates to the making of the frames and the supports, the design, the use of metal foils and pigments, the order of application of paint layers and the rendering techniques. Due to the non-destructive, non-invasive character of the procedure, organic constituents are not thoroughly examined. Use of an expected palette was confirmed, but the modelling proved rather sophisticated. Among the most interesting finds were the use of distinct pigment mixtures for the underpaints of the flesh parts and certain deviations from the expected rendering techniques. The methodology proved very effective in terms of its output, the global approach of the construction technique, the user-friendly application, the low cost and time consumption factors.
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    La carrière patrimoniale d’une mosaïque portative byzantine
    (Actes Sud, 2022) Seraïdari, Katerina
    This article tells two parallel stories: one about a 14th century Athonite icon that was in the collection of a Russian diplomat in 1894 before it was acquired by the Dumbarton Oaks Museum, and the other is the emergence of a new object of study in the field of Byzantine Art starting at the end of the 19th century, precisely when these pieces (that were being studied systematically for the first time) were increasingly sought after by collectors. Thus, this article examines how a type of object (small portable mosaics) was identified and named at the end of the 19th century. Efforts to define this type of object were signified by the production of lists of byzantine miniatures that had survived the passage of time. Inventories revealed the great rarity of these pieces that were already highly desirable amongst Italian collectors during the Renaissance. This article follows the trajectory of one such mosaic, which after having been kept in place in the treasury of the Vatopedi Monastery, was moved around a number of times. Its change of status (from object of devotion to a museum work), the conditions of its displacements and the different forms of exchange in which it was involved (gifts but also sales) reveal a correlation with the development of archeological studies on such portable mosaics. The articulation between these two stories shows that the process of organizing knowledge on certain topics can directly affect the art and antiquities market.
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    Museographic Objects, Saints, and Sacred Places
    (Muzeul Naţional al Unirii Alba Iulia, 2022) Seraïdari, Katerina
    L’article nous présente la manière dont trois histoires, avec des finalités très différentes, s’avèrent en réalité interconnectées. La première histoire est celle de saint Antoine Petchersky (xe-xie siècle), père du monachisme russe et fondateur de la Laure des Grottes de Kyïv; la deuxième concerne un monastère du Mont Athos, où ce saint aurait vécu pendant un certain temps au xie siècle; la troisième nous parle d’un objet qu’il aurait porté. La présente étude permet d’explorer la rivalité entre Grecs et Russes au Mont Athos dans la seconde moitié du xixe siècle. Elle permet également d’interroger la question des ‘faux’ objets et la pertinence culturelle de ces derniers.
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    Pious Russian Soldiers, Devout Cretan Donors and the Church
    (Muzeul Naţional al Unirii Alba Iulia, 2022) Katopi, Sofia
    Cet article se propose d’étudier, dans leur contexte, différents accessoires ecclésiastiques russes, tels que des épitaphes, des vêtements de prêtres et des objets eucharistiques, qui se trouvent dans les églises et dans les monastères de la préfecture de Réthymnon - district passé sous le contrôle russe entre 1897 et 1909 - et qui datent de l’époque de l’Autonomie Crétoise (1898-1913). A la lumière des relations entre la Russie et les institutions socio-politiques crétoises; en tenant compte du fait que la Russie n’entretenait pas, avec cette île, des liens commerciaux aussi développés qu’avec les autres secteurs de la Grèce, l’auteure s’intéresse aux mécanismes de transfert et d’acquisition d’objets liturgiques russes, ainsi qu’à la reconstitution d’une cartographie. Aussi, les découvertes sont-elles étudiées dans le contexte des stratégies politiques - clés du soi-disant « soft power » déployé par la Russie impériale pour asseoir son pouvoir dans la région - employées afin de préserver et soutenir l’orthodoxie contre la propagande catholique et protestante.